Je ne t’ai jamais dit, mais nous sommes immortels
Imprimer la pageSur une route, en direction de la Normandie, dans une petite BMW, Martinus et Anna transcendent les heures, les minutes et les secondes, le toit ouvrant laisse sʼengouffrer lʼair chaud dʼun début de printemps. Le chemisier bleu délavé, en léger coton se gonfle et laisse entrapercevoir les seins libres d’Anna. Martinus porte une chemise bleue, ses cheveux plus longs que courts volent en tous sens de par leur légèreté, la main dʼAnna circule lentement sur sa nuque, une caresse lente et incessante. Il lui prend lʼenvie de fermer les yeux afin de savourer ce moment. Mais la ligne blanche de lʼasphalte le rappelle à sa conduite, il conduit très vite, trop vite, une sensation de liberté, ivre de vivre, saoul d’émotion et la certitude que rien ne pourrait les atteindre.
Honfleur… Étretat… il pleut…
Nolie vivait une aventure exaltante, elle partageait son plaisir avec son amant avec égoïsme. Elle le voulait à elle seule. Elle voulait se rassasier de son odeur, de son goût, cette exaltation lui faisait peur. À chaque étreinte, elle se sentait imprégnée, baignée, droguée par cette odeur, un parfum, cette saveur qui noyait sa gorge, débordait de ses lèvres, elle était ivre d’Octavio.
Son regard est droit vers l’infini, là où la mer rejoint le ciel. Le bleu du ciel se noie dans ses yeux, ses cheveux sont blancs comme neige. Il est beau à fendre l’âme, son visage est noyé de larmes, des larmes tranquilles gisent sur ses joues comme si elles voulaient sʼ attarder.
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