La pâleur de l’aube, Le guet-apens de Calonges
Imprimer la pageC’est à la suite d’un vol de tickets alimentaires que Jean-Paul est arrêté par les gendarmes de son village de Haute-Corse à la fin de l’année 1941. Refusant de donner ses complices, il est condamné (régime de Vichy oblige) à six années d’emprisonnement. Mineur au moment des faits (la majorité n’est qu’à 21 ans à cette époque), il est d’abord interné à la prison de Bastia avant d’être transféré, quelques mois plus tard, à Marseille dans la maison de correction pour hommes de Saint-Pierre. C’est là qu’il a ses premiers contacts avec la Résistance, et qu’il participe à ses premières actions commando sous la direction de Mémé, son Pays, le chef incontesté de la pègre locale et membre du réseau Joseph le Fou sous le nom de code de Martin.
Alors qu’il est prêt à quitter définitivement la prison Saint-Pierre il est, suite la trahison d’un membre du réseau et d’une erreur d’appréciation de sa part, contraint de poursuivre sa peine d’emprisonnement. Il est alors transféré dans la Centrale de Nîmes où il subit une discipline de fer avant son transfèrement vers la Centrale d’Eysses. Là il est le témoin impuissant d’évènements dramatiques qui se concluront par l’exécution de douze détenus au sein même de la prison.
La déportation des droits communs (après celle des politiques) étant à l’ordre du jour, il se porte volontaire pour aller travailler sur les chantiers pénitentiaires extérieurs à la Centrale. C’est de l’un de ces chantiers qu’il s’évade en compagnie de deux autres détenus le 8 juin 1944 (soit deux jours après le débarquement Allié) pour rejoindre sous le nom de guerre de « Le Corse » la 1ère compagnie Bir-Hakeim dépendant du Bataillon de Marche Néracais, bataillon commandé par le Lieutenant-colonel Lapeyrusse (qui deviendra plus tard maire de Nérac).
Quatre années d’enquête auront été nécessaires pour faire éclater la vérité sur cette affaire.
Cette nouvelle édition tient compte des éléments récemment apparus, notamment des documents issus des Archives Historiques de la Défense, éléments reproduits à la fin de l’ouvrage.
Livre disponible auprès de l’auteur