Le dragon de l’Est
Imprimer la pageDe 1937 à 1939, l’ingénieur des Ponts et Chaussées Henri Maux est envoyé par la SDN en mission en Chine, auprès de Chiang Kai shek, comme conseiller technique. Mais son arrivée coïncide avec l’attaque japonaise qui va déclencher une terrible guerre qui durera huit ans. Après avoir échappé de peu au sac de Nankin, Maux est envoyé par le gouvernement pour inspecter le réseau routier du sud et de l’ouest du pays. Il va sillonner toutes ces régions en voiture, à cheval, ou même à pied et en chaise à porteurs, car les routes n’existent pas dans les contrées reculées qu’il parcourt. Puis le gouvernement se réfugie à Chungking, à l’extrême ouest de la Chine, et charge l’expert d’inspecter les travaux de la future route de Birmanie, destinée à désenclaver la nouvelle capitale chinoise. C’est à la fin de son affectation que l’un de ses collègues hollandais disparaît dans les gorges du Yangtzé et, contre l’avis de tous, Maux part seul à la recherche du corps de son ami. Sa détermination, sa compétence et son courage physique, lui donnent une grande face en Chine. Et lorsqu’il rentrera en France, son souvenir restera si vivace auprès des Nationalistes, que le premier télégramme provenant de Chine, après la libération de Paris en 1944, sera pour réclamer son retour à Chungking