Un ouvrage préfacé par Monseigneur Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille.
Introduction et information
Mon intérêt à l’égard du patrimoine architectural et culturel de Marseille s’étend amplement, année après année. Subséquemment aux différents ouvrages que j’ai consacrés à notre cité avec pour unique ambition de la mieux faire connaître, de nouveau je me suis pris à penser que certaines facettes de son histoire méritaient d’être examinées avec application. Il en va ainsi de son patrimoine sculptural qui à ma connaissance n’a que faiblement été considéré. C’est pourquoi je me suis appliqué à sillonner et à explorer les seize arrondissements de la ville que nous aimons. Mon but fut de repérer, photographier et réunir les créations sculptées représentatives, dirons-nous les plus notables. Il va sans dire qu’en raison d’éviter des répétitions, certaines œuvres ne figurent pas dans le présent volume. De surcroît, il est pensable que quelques créations aient inévitablement échappé à mes recherches. Vous l’aurez compris, ce recueil n’a aucune prétention d’exhaustivité, il convoite de populariser et faire apprécier un héritage buriné et façonné par des artistes et des artisans talentueux. Si la plupart d’entre eux sont connus, certains demeurent anonymes d’autant que certaines sculptures ne sont pas signées, et que les investigations les concernant sont infructueuses. En outre, j’ai borné mes recherches aux lieux accessibles librement ou visibles à travers une grille, de sorte que le lecteur avide de découvertes puisse admirer des œuvres sans avoir à franchir une porte ou à débourser. Ainsi, sont exclus de cette présentation les statues et bas-reliefs contenus dans les musées, à l’intérieur des églises et autres sanctuaires, et les administrations non ouvertes au public. En examinant l’ouvrage, vous remarquerez qu’énormément de façades d’immeubles montrent un faciès féminin ou masculin, voire plusieurs et mixtes. Il s’agit de masques ou mascarons. Portées par la croyance populaire, certaines représentations avaient pour fonction originelle d’éloigner les mauvais esprits afin qu’ils ne s’insinuent dans l’habitation. D’autres incarnaient le propriétaire, des membres de sa famille, une personnalité ou une divinité. En cohérence avec les mascarons destinés à déjouer le néfaste, un Volume 2 de « Sculptures, statues et autres splendeurs » traite, outre d’autres thèmes, des statues de saints (es) implantées dans une niche ménagée dans un angle de la façade d’immeubles, lesquelles avaient pour vocation de préserver leurs occupants des maléfices et de les placer sous protection divine. Marseille compte énormément de constructions anciennes et de lieux publics où se trouve une statue admirable. Précisons que quelques œuvres sont dépourvues d’une signature, néanmoins il n’en demeure pas moins que la splendeur de ces chefs-d’œuvre n’a d’égale que la maestria des artistes qui nous ont légué un patrimoine sculptural hautement qualitatif.
Jean-Claude Roméra