Sans même avoir le temps de dire un mot, je me retrouvai à Saïgon, un soir d’une nuit très humide, attaché sur une chaise avec la tête penchée en arrière, étouffé par des gouttes d’eau, qui coulaient inlassablement d’une bassine suspendue juste au-dessus de ma tête.
« Mayday, Mayday, Mayday… »
1944. James, un soldat américain, et trois de ses compatriotes, partis du porte-avions USS Hornet, essuient des rafales de mitrailleuses avant d’être contraints de s’éjecter de leur appareil.
Perdus au milieu d’une jungle hostile, sous un épais brouillard, les quatre hommes sont rapidement capturés par l’armée saïgonnaise.
Et c’est là que commence l’histoire de Sprit James et de ses hommes, dans cet endroit lugubre et fatal pour beaucoup. La torture, les aveux, la captivité …
Un américain à Saïgon nous raconte au travers du regard d’un soldat américain, captif de l’armée saïgonnaise, l’histoire d’un combat, le récit d’un homme face à lui-même.
Un huit clos haletant au cœur de l’enfer de la guerre du Vietnam.